Aller au contenu

Page:Mirecourt - Gozlan-Champfleury, 1858.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lère et de désespoir. Elle crachait, toussait et se raclait la langue.

— Eh ! bon Dieu ! qu’avez-vous ? crie Gozlan, courant à elle.

— Ah ! mon ami ! répond l’actrice suffoquée, figurez-vous… Miséricorde ! j’étouffe !

— Parlez, je vous en conjure.

— Les brigands !… ils m’ont donné du chat !

— Du chat ? fit Gozlan confondu.

— Oui, mon ami, du chat !… C’est horrible ! À chaque mot que je prononçais tout à l’heure, il m’entrait dans la bouche au moins cinquante poil.

Ce disant, la malheureuse comédienne continuait de se gratter la langue, demandant à cor et à cris de l’eau pour se garga-