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Page:Mirecourt - Gozlan-Champfleury, 1858.djvu/39

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lippe ne m’aurait pas ainsi prié à sa table. La République a du bon. Dîne-t-on bien chez vous ?

— Ma foi le mieux possible. Du reste, vous verrez, répond le gouverneur.

On entre.

Le couvert est mis, et l’on apporte un potage, au milieu duquel circulent une myriade de petits grains noirs qui ne semblent pas témoigner, en faveur de la propreté des cuisines.

Gozlan mange avec répugnance et n’ose rien dire.

Mais, voyant tous les plats qui arrivent saupoudrés de ces atomes noirâtres, il ne peut réprimer son inquiétude, bien que le service exhale un fumet délicieux.

— Quel diable d’ingrédient votre cuisi-