Page:Mirecourt - Guizot.djvu/80

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homme plus épris de son image. Il l’eût volontiers contemplée du matin au soir dans le cristal d’une fontaine.

Ceci est un trait de plus, qui sert à caractériser ce profond égoïsme, que M. Guizot a pris au fond de son âme pour l’inoculer à son siècle. Il prononce moâ comme M. Prudhomme, avec la même intonation prétentieuse et la bouche largement ouverte, afin de donner plus d’ampleur à l’accent circonflexe.

Son regard orgueilleux semble dire : « Je suis tout, vous n’êtes rien ! »

Du mépris qu’il a pour les autres il fait un trône à sa propre estime.

On l’a vu sacrifier sans cesse les intérêts les plus chers du pays à cette personnalité monstrueuse. Il alla jusqu’à ériger