Aller au contenu

Page:Mirecourt - Jules Janin.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

femme qui babille n’ont eu plus de mobilité, plus de bourdonnements, plus de modulations diverses, plus de caprice et plus de langue. Il parle, il parle encore, il parle toujours. C’est un fleuve de mots, un torrent d’épithètes, un océan de phrases. Tout cela ruisselle au hasard, tout cela se précipite, se heurte, se lève ou s’abaisse comme les flots dans la houle.

Le vent souffle, Jules écrit.

Éole, ce dieu fantasque, est là près du critique, s’évertuant sur le papier même, excitant la légèreté de la plume, gonflant le ballon du paradoxe, appliquant sa lèvre au sophisme pour l’enfler outre mesure, et travaillant l’eau de savon de la période pour y faire naître