Page:Mirecourt - Jules Janin.djvu/88

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« Vous mordez tout le monde, lui dit-il. Ne pouvant mordre notre grand poète dans le journal des Débats (la chose vous étant interdite par autorité supérieure), vous avez été l’attendre dans quelque feuilleton obscur de quelque journal ignoré, pour le mordillonner lorsqu’il passait, espérant que, s’il ne mourait pas de la blessure, il mourrait du venin[1]. »

Dumas, en outre, prouva victorieusement que Jules n’avait pas été capable, en trois mois, d’écrire un seul acte de la Tour de Nesle[2].

Notre infortuné critique ne s’est plus relevé depuis ces deux échecs. Roque-

  1. Presse du 30 juillet 1843.
  2. Les plaisanteries et les attaques de Dumas ne sont pas toujours marquées au coin du bon goût. Ainsi, dans ses Mémoires, il raconte que Harel élevait un cochon dans l’appartement de mademoiselle Georges, et que l’animal, au bout de six semaines, pesait vingt livres de plus que Janin.