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jour où mademoiselle Révoil, un peu émue de sa démarche, entra dans les bureaux de l’Artiste.

Nos deux amis se levèrent, tout émerveillés de cette visite radieuse, et Ricourt avança un fauteuil.

Louise lui offrit un petit rouleau de papier, noué d’une faveur bleue.

— Ce sont quelques vers de ma composition, dit-elle. Aurez-vous, s’il vous plaît, l’obligeance de les parcourir ?

— Volontiers, madame, à l’instant même, dit Ricourt.

Il prend le manuscrit, le déroule, et lit d’abord deux ou trois strophes tout bas ; puis, s’enthousiasmant à mesure qu’il avance dans cette lecture, il