Page:Mirecourt - Méry.djvu/44

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Némésis osa lui dire :

Un trône est-il vacant dans notre Académie ?
À l’instant, sans regrets, tu quittes Jérémie
Et le char d’Élysée aux rapides essieux ;
Tu daignes ramasser avec ta main d’archange
Des titres, des rubans, joyaux pétris de fange,
   Et tu remontes dans les cieux.

D’en haut tu fais tomber sur nous, petits atomes,
Tes Gloria Patri reliés en deux tomes,
Tes psaumes de David imprimés sur vélin ;
Mais, quand de tes billets l’échéance est venue,
Poëte financier, tu descends de la nue
   Pour régler avec Gosselin[1].

Ces attaques de poëte à poëte n’auraient pas été excusables, si, dès cette époque, M. de Lamartine n’eût manifesté déjà ces malheureuses prétentions parlementaires

  1. Éditeur de M. de Lamartine.