Page:Mirecourt - Méry.djvu/61

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bon vous semble, le comparer à celui de M. Ponsard.

Le défi est accepté.

Madame de Girardin ouvre son cabinet de travail, on y enferme le poëte, et, quatre-vingt-douze minutes après, montre en main, il apporte l’acte promis.

Cela tenait du miracle.

Le journal la Presse, craignant de soulever des inimitiés contre Judith, alors à l’étude à la Comédie-Française, n’osa pas insérer les vers de Méry ; mais un rédacteur du Globe s’empara de cette improvisation merveilleuse, et la publia, le lendemain, comme un avant-goût de l’œuvre de M. Ponsard.

Chacun y fut trompé.

Le soir où la pièce fut jouée à l’Odéon,