Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/26

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menti, la nouveauté de traits et le brillant d’exécution ; mais il n’avait ni la pureté, ni le charme, ni la grâce du jeu de Hummel. Que fait alors le patient élève de Vogler ? Il s’enferme pendant six mois, consacre tous ses efforts, tout son temps, toutes ses veilles à joindre aux qualités qui le distinguent celles du pianiste en vogue ; puis, sûr de lui-même et quittant sa retraite, il débute avec un succès éclatant dans les concerts de Vienne.

Ébloui par des prodiges de science instrumentale inconnus jusqu’à ce jour, Hummel courbe la tête et salue son vainqueur[1].

  1. On a dit que Meyerbeer avait refusé de laisser graver alors sa musique de piano, dans la crainte