Page:Mirecourt - Pierre Dupont.djvu/59

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c’est le jour des Morts. Chaque villageois attache une branche de buis ou de cyprès à son chapeau.

Le long des prés voilés de brume grise,
Mon crêpe au bras, je marche sans rien voir ;
Je suis le son du glas, jusqu’à l’église
Dont le portail est habillé de noir.

De profundis !
Mon Dieu, conduisez l’âme
De mes enfants et de ma femme
Dedans votre saint paradis.

Le temple est rempli, la foule pieuse s’agenouille et l’office commence. Tour à tour, au Dies iræ, l’orgue tonne et pleure. On s’approche du noir catafalque, semé de larmes blanches, pour le bénir avec l’eau sainte, et l’on se dirige ensuite du côté du cimetière pour prier sur les tombes.

On y reste longtemps, le corps tout