Page:Mirecourt - Pierre Dupont.djvu/70

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la table, et l’âcre parfum des truffes combattait victorieusement les bouffées du cigare.

« Dupont a le vin tendre. Les larmes lui vinrent aux yeux.

« Il ouvrit les bras, comme M. Pierre Leroux quand il prêche, et fit aux balayeurs ébahis une sorte d’homélie assez réjouissante ; il leur parla de riches insensibles qui boivent la sueur du peuple, de parasites qui vivent au dépens de leurs frères, si bien que les braves balayeurs, s’apercevant que l’orateur avait parfaitement soupé, se mirent en devoir de lui jeter des pierres.

« Mais, comme les boulevards ne sont pas riches en cailloux[1], ces ouailles gros-

  1. Le macadam n’était pas inventé. On ne voyait pas