Page:Mirecourt - Pierre Dupont.djvu/9

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Elle commençait à former ce jeune cœur aux impressions les plus naïves et les plus pures de la foi chrétienne, quand tout à coup on la vit périr elle-même, victime d’une catastrophe effrayante.

Marchant, un soir dans l’obscurité, elle tomba au fond d’une cave, restée ouverte, et ne survécut pas à cette chute.

Un vieux prêtre, curé d’un village à deux lieues de Lyon[1], recueillit l’orphelin

    muse de Pierre Dupont, contient, sinon de grandes beautés poétiques, du moins beaucoup de détails de son histoire. Nous y trouvons le passage suivant :

    Il fallait voir la mère, indiquant à ses yeux
    L’image de Jésus et celle de Marie ;
    Faire éclore leurs noms sur sa lèvre fleurie.
    Et dans la vieille Bible aux feuillets illustrés,
    Où brillaient parmi tous, azurés et dorés,
    Les mages de David qu’on connaît à sa lyre,
    Ces noms furent aussi les premiers qu’il sut lire.

  1. Le curé de Rochetaillée-sur-Saône. Ce prêtre avait tenu Pierre Dupont sur les fonts de baptême. C’était un parent de son père.