Page:Mirecourt - Samson, 1854.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

notaire un volume des Institutes de Justinien, qu’il se mit à copier et à traduire, en se rappelant le peu de latin qu’il avait appris.

Il étudia Cujas ; il approfondit Barthole.

À chaque audience du tribunal, il écoutait les plaidoiries ; et cherchait ensuite à les reproduire, afin de s’exercer aux allures du barreau.

Ces essais d’éloquence avaient lieu à la cuisine.

Lorsque l’avoué se trouvait absent, le clerc intrépide s’affublait, de la robe noire, de la toque et de la bavette pour donner aux domestiques un échantillon de son talent oratoire.