Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/12

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de fortune plongea tout à coup cette famille dans la détresse la plus profonde, ce qui explique une union mal assortie et les funestes conséquences qui en résultèrent.

Lorsque Napoléon créa l’université, on distribua des bourses en grand nombre.

Beaucoup de parents pauvres tendirent les mains à la munificence impériale, et le jeune Adolphe Thiers entra gratuitement au lycée de Marseille.

Il avait tous les défauts de son âge et quelques-uns de plus encore.

Vif, mutin, querelleur, indiscipliné comme un frelon, gourmand comme une guêpe, il était avec ses camarades en bataille éternelle, se faisait cribler de pensums, n’étudiait pas, et vendait ses