Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/73

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faisait borne, et son rival étourdi, le voyant en travers de la route, caracolait, ruait, voulait franchir l’obstacle, endommageait les roues et brisait l’essieu.

Le péril, au sens de Louis-Philippe, devenait alors beaucoup plus grand.

Thiers finit par être sacrifié à Guizot[1].

Chose étrange ! ces deux hommes si dissemblables de caractère, de qualités et de défauts, avaient une part égale dans les affections de la bourgeoisie, cette reine tant choyée de l’époque.

En y réfléchissant bien, cela s’explique.

  1. Cormenin dit très-durement à ce sujet : « M. Thiers a cru qu’un parvenu de cour, champignon poussé dans les boues révolutionnaires, arriverait à la hauteur d’un chêne et protégerait éternellement les Tuileries de son ombre ; mais, quand l’orage est passé, les champignons rentrent en terre. »