Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/91

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M. Thiers, comme ses autres collègues, ne fut point transféré à Ham. On lui permit de gagner la frontière, et de se rendre à Francfort par le pont de Kehl.

Son ami, l’historien Mignet, l’accompagna jusqu’à l’embarcadère du chemin de fer de Strasbourg.

« Au moment de partir, continue M. Granier de Cassagnac, M. Thiers versa d’abondantes larmes : larmes justes, nobles et fécondes, si elles coulaient comme expiation de tant de doctrines révolutionnaires et de tant d’actes d’anarchie ; larmes amères, si elles n’étaient que le dépit d’une ambition jalouse et insatiable, tombée d’une hauteur inespérée, sans dignité et sans éclat. »

M. Thiers, aujourd’hui rentré à Paris, s’occupe, dit-on, exclusivement de pein-