Page:Mirecourt - Victor Hugo.djvu/41

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don, que le public ne peut entendre sans verser des larmes.

On accuse l’école romantique, dont Victor Hugo est le grand prêtre, d’avoir souvent outrepassé les bornes ; mais la contradiction a eu de tout temps et aura toujours un effet analogue. Il faut exagérer le principe pour mieux l’établir. Du reste, cette exagération même a eu son effet salutaire. Marie Tudor, le Roi s’amuse, Lucrèce Borgia, Angelo, renferment des qualités dramatiques immenses. Il y a dans ces pièces toute une énergique révélation de ce qu’on peut oser au théâtre.

Un autre reproche adressé à Victor Hugo est celui d’aimer les monstres et de consacrer son talent à la réhabilitation de la laideur.