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Page:Mirecourt - Victor Hugo.djvu/56

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à tour les Feuilles d’automne, les Orientales et les Chants du crépuscule.

Chacun de ces volumes de vers se lit d’une seule haleine, ce qui arrive rarement aux autres livres du même genre. À côté des inspirations les plus sublimes, Victor Hugo trouve des pages remplies de sentiment et de grâce. Jamais la monotonie, cet écueil du musicien et du poëte, ne se rencontre sous sa plume. Il sait descendre des hauteurs olympiennes de son génie pour tendre la main à ceux qui souffrent, pour consoler ceux qui pleurent ; il se fait l’avocat du pauvre et prêche la sainte aumône :

Donnez, riches ! L’aumône est sœur de la prière.
Hélas ! quand un vieillard, sur votre seuil de pierre
Tout raidi par l’hiver, en vain tombe à genoux ;