prononcé contre le Congrès national hindou, et l’élément musulman s’était rangé de son côté. Tout son programme, du reste, tenait en un seul mot : Éducation, et il fut le travailleur le plus actif de la Muhammadan Educational Conference fondée en 1886.
En 1891, le collège comptait 310 élèves. Quatre ans plus tard, en 1895, il y en avait 565, ainsi répartis :
| Musulmans | 456 |
| Non-Musulmans | 109 |
| Internes | 329 |
| Externes | 236 |
Un chapelain, Maulvi Abdullah, avait été nommé en 1893. On comptait qu’il exercerait une certaine influence sur la vie religieuse des élèves.
Mais les dernières années de Sayyad Ahmad furent marquées par des faits regrettables. Contraint, par la vieillesse et la maladie, de confier à son principal « clerk » le soin de traiter les questions financières, il s’aperçut, en 1895, que celui-ci le volait et que ses détournements atteignaient le chiffre énorme de 115.361 roupies. La confiance publique fut ébranlée, et le nombre des élèves diminua dans une proportion inquiétante. Plein de dévouement, M. Beck introduisit un nouveau système de comptabilité, et essaya de réorganiser l’établissement, mais les maîtres étaient au-dessous de leur tâche. Sayyad Ahmad mourait peu après (1898), avec le chagrin de voir son œuvre compromise.
M. Beck et Muhsin ul-Mulk la sauvèrent. Ils parvinrent à rétablir les finances de l’établissement, qui étaient dans un état déplorable. Ils fondèrent, pour payer les dettes et développer le collège, le Syed Ahmad Memorial Fund, qui organisa des collectes dans l’Inde, reçut des subventions du gouvernement, des dons de souverains ou de riches particuliers (à lui seul le nawab de Rampur donnait 50.000 rou-
