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AGA KHAN


AVANT-PROPOS

« Il a beaucoup voyagé en pays chrétiens, comme en pays musulmans, et connaît son Paris aussi bien que Londres. Aux Indes, il a une grande écurie de courses. Bon joueur de golf et de tennis, il est aussi tireur de premier ordre et chauffeur enthousiaste. »

Au premier abord, ce passage d’un article de The Sphere (30 juin 1906) n’évoque pas le souvenir du « Vieux de la Montagne ». En regardant à la page voisine le portrait de l’Aga Khan, « chef de la communauté des Khodjas », dont il est ainsi question, on ne s’attend pas davantage à découvrir, dans cette photographie d’un personnage de l’Orient le plus moderne, l’héritier officiel des derniers Imâms Haschîschîn et en même temps des Khalifes Fatimites.

Par Khodjas cependant, il faut entendre les Chiites Ismaéliens, de la branche persane, dont l’Aga Khan : Sa « Hautesse Aga Sir Sultan Muhammed, grand commandeur de l’ordre de l’Empire Indien, nous apprend l’India List, est l’« Imâm » actuel. »

L’Aga Khan cumule d’ailleurs les privilèges de son lignage avec ceux d’une collaboration active à The Nineteenth century et à East and West. On conçoit qu’il prenne, en outre, rang parmi les hommes d’État de l’Inde, quand on a lu, dans la seconde revue, son article de mars dernier,