Page:Moinaux, Les Géorgiennes.djvu/36

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––––––––Donne à qui te va boire
––––––––D’un fier amour de gloire
––––––––Les élans belliqueux (bis).
––––––––--Allons, ô Géorgiennes,
–––––––--–Buvons à coupes pleines
–––––––----–Ce vin délicieux.
CHŒUR.
––––––––Allons, ô Géorgiennes, etc.
(Voix au dehors.)
FÉROSA.
––––––Mais j’entends des rumeurs légères.
(Toutes les femmes regardent.)
––––––Ce sont nos époux et nos frères.
NANI, avec joie.
––––––Poterno que j’ai cru perdu
––––––Va donc m’être à la fin rendu !

Scène ONZIÈME.

Les mêmes, JOL-HIDDIN, POTERNO, Géorgiens. Jol-Hiddin a un emplâtre sur l’œil et marche avec une béquille de la main droite ; il porte à son oreille un cornet acoustique, Poterno est manchot, et porte un nez d’argent. Tous les autres hommes ont une infirmité quelconque.
CHŒUR DES ÉCLOPÉS.
––––––Après une guerre funeste,
––––––Nous revenons dans nos foyers,
––––––De nos corps rapportant le reste,
––––––Mais avec nos cœurs tout entiers ;
––––––Nous nous sommes couverts de gloire,
––––––De gloire et de lauriers.
––––––Mais, hélas ! hélas, la victoire
––––––Trahit parfois les plus braves guerriers.
POTERNO, à Férosa, lui montrant Jol-Hiddin.
––––––Voici l’objet de votre flamme.