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Scène QUATORZIÈME ET DERNIÈRE.

JOL-HIDDIN, POTERNO.
(Ils entrent mystérieusement. Jol-Hiddin porte un gros paquet de cordes. Ils sont en peignoir blanc, et coiffés d’un casque doré, grotesque.)
POTERNO.

Ah ! les gredins, ils m’ont flanqué dans une baignoire à faire éclore des ours blancs.

JOL-HIDDIN.

Et moi dans une à faire cuire des œufs à la coque. (Il éternue.) Je m’enrhume.

POTERNO, à voix basse.

Mais, sapristi, sergent, où courrez-vous comme ça avec cette corde ?

JOL-HIDDIN.

Vous n’avez donc pas entendu ce que disait Férosa à l’instant, au moment où nous venions pour nous révolter ?

POTERNO.

Si, sergent, que nous passerions tous en conseil de guerre.

JOL-HIDDIN.

Eh bien, alors… Il ne nous reste plus que cette corde.

POTERNO.

Pour nous pendre ? merci ; allez-y tout seul, sergent, j’en prendrai un morceau après, ça me portera bonheur.

JOL-HIDDIN.

Ah ça, vous êtes idiot ; vous pensez que je vais me pendre pour échapper à la peine de mort ? Voyons, il faut absolument que nous trouvions le moyen de sortir de ce camp.

POTERNO.

Quand ?