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CYANURE DE NICKEL

suivant les proportions et la température à laquelle s’est faite la précipitation. On obtient le carbonate neutre, anhydre, en chauffant en tubes scellés, à 150°, une solution de chlorure de nickel additionnée de carbonate de chaux, ou d’une solution de carbonate de soude sursaturée d’acide carbonique. Ce sont des rhomboèdres, transparents, vert pâle, peu attaquables par les acides à froid.

Si on fuit réagir les bicarbonates de soude ou d’ammoniaque en grand excès, sur un sel de nickel, on obtient le carbonate hydraté, en prismes clinorhombiques, de la formule

CO3Ni + 6H2O.


Cyanure de nickel (NiCAz). — Quand on traite un sel de nickel soluble par un cyanure alcalin, on obtient un précipité vert pâle soluble dans un excès de réactif. Desséché à l’air, c’est une masse vert jaune, cassante, dure, contenant 1 ½ H2O, d’après Rammelsberg. Chauffé vers 200°, il devient anhydre en prenant une couleur brun clair. Les cyanures doubles qu’il forme avec les cyanures alcalins sont peu stables : traités par les acides, ils dégagent de l’acide cyanhydrique et laissent déposer du cyanure de nickel.