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Page:Moissan, Ouvrard - Le nickel.djvu/23

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COMPOSÉS DU NICKEL


Nickel-carbonyle (Ni(CO)4). — On prépare le nickel-carbonyle de la façon suivante : On commence par réduire, vers 400° tout au plus, de l’oxyde de nickel par l’hydrogène. Si ensuite on remplace le courant d’hydrogène par un courant lent d’oxyde de carbone, en laissant le métal réduit revenir à la température de 30 à 40°, l’oxyde de carbone ne tarde pas à se charger de nickel-carbonyle, que l’on recueille soit au moyen d’un tube en U, entouré d’un mélange réfrigérant, soit en faisant passer le gaz dans un liquide approprié, tel que pétrole, essence de térébenthine, chloroforme, etc., qui dissout abondamment le nickel-carbonyle.

C’est un liquide incolore, réfringent, bouillant à 46°, solidifié à –25°, se conservant bien sous l’eau à l’abri de l’air. Sa vapeur fait explosion à 60°. Il est très toxique. À l’air il se décompose lentement en donnant un précipité verdâtre complexe.

Si l’on vient à chauffer sa solution dans les carbures d’hydrogène, il se décompose en laissant sur les parois du vase un dépÔt brillant de nickel métallique.

On il essayé d’utiliser celle propriété pour le nickelage, et pour l’extraction du nickel ; nous y reviendrons plus loin.