Page:Moisy - Noms de famille normands étudiés dans leurs rapports avec la vieille langue et spécialement avec le dialecte normand ancien et moderne.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lorsque les surnoms ou sobriquets furent définitivement acceptés comme dénomination de certaines familles, le nom primitif, c’est-à-dire le nom de baptême, devint ce que l’on appela le prénom (prœ nomen), ou celui qui précédait le nom de famille.

En Italie, cependant, le nom de famille s’appelle toujours le surnom, le cognome ; le nom de baptême ou le nom de patron est resté le nome.

Les souverains, comme les évêques, ont conservé l’ancienne habitude de ne signer que leur nom de baptême, qui est en effet le vrai nom de la personne.

Avant l’ère chrétienne, chez les Romains et chez les Grecs, existait aussi l’usage de désigner les individus et les familles, non-seulement par des noms patronymiques, mais aussi par des prénoms et des surnoms.

« Le premier des noms, dit Plutarque , que portoient les Romains, comme Gaius, estoit leur propre ; le second, comme Martius, estoit le nom de la famille et maison, et le troisième estoit un surnom , qui se donnoit ou pour quelque acte ou quelque adventure notable, ou pour quelque marque de la face et forme du corps, ou pour quelque vertu. Ne plus ne moins que les Grecs anciennement imposoient aussi des surnoms aux princes, tirez ou de quelque acte mémorable,