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Page:Moithey - Dictionnaire hydrographique de la France, 1787.pdf/104

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ORBORG

gnan. Cette riviere traverſe au-deſſous de Beziers le canal de Languedoc, & lui cauſe quelquefois des dommages conſidérables.

Curioſités naturelles.

À Gabian, dans le diocèſe de Beziers, il y a une fontaine qui rend une huile qui nâge ſur l’eau, & dont on ſe ſert utilement pour les bleſſures. Elle eſt auſſi très-bonne pour d’autres uſages, principalement pour les chevaux. Proche de cette fontaine eſt une ſource d’eau minérale bonne pour la goutte ; il y a dans le même endroit des mines de charbon de pierre, & une eſpece de gomme propre à faire du goudron. À Roquebrune, dans le même diocèſe, on y trouve des carrieres de marbre.

ORBIEL, ruiſſeau du diocèſe de Carcaſſonne, dans le bas Languedoc, qui paſſe à Conques, & après un cours fort borné, il ſe jette dans l’Aude à Treſbes.

ORBIEU, petite riviere du bas Languedoc, qui ſort des montagnes de Corbieres, au diocèſe d’Aleth, reçoit à droite la Sals, arroſe la Graſſe, & ſe jette dans l’Aude à deux lieues & demie nord-oueſt de Narbonne.

ORGE, petite riviere de l’Iſle de France, qui a douze lieues de cours ; elle naît dans la Beauce, à une lieue ſud-eſt d’Ablis, paſſe à Dourdan & à Arpajon, ci-devant nommée Châtres, où elle prend à gauche la Rémarde, & plus bas la Salmouille, qui paſſe ſous le pont de Linas, s’approche de Montlhéry[1], reçoit l’Yvette qui coule à Longjumeau, & ſe jette dans la Seine vis-à-vis Villeneuve-Saint-Georges.

ORNAIN ou ORNEY, riviere flottable de dix-ſept lieues de cours, qui naît en Champagne, à deux lieues au-deſſus de Gondrecourt qu’elle arroſe, paſſe à Ligni, Bar-le-Duc & à Révigni, & joint la

  1. Montlhéry, ſituée à l’oueſt de la riviere d’Orge, dans le gouvernement de l’Iſle de France, eſt l’endroit où ſe donna une bataille, le 16 juillet 1465, entre les troupes de Louis XI, commandées par de Brezai, & les troupes de la Ligue, commandées par les comtes de Charolois & de Saint-Pol. La perte fut égale quant au nombre, mais de Brezai y fut tué. Le comte de Charolois y courut riſque d’être pris, & l’auroit été ſans Robert Cotereau, fils de ſon médecin, homme fort & vigoureux, qui étant monté ſur un excellent cheval, ſe jetta au milieu de la troupe qui environnoit le prince déja bleſſé d’un coup d’épée à la gorge, & le tira des mains de ceux qui l’entraînoient.