arroſe Creſt, & ſe jette dans le Rhône au-deſſous de Livron ; elle n’eſt pas navigable, parce que ſon lit ſe trouve embarraſſé de rochers. On peut la regarder comme un torrent, ayant peu d’eau la plus grande partie de l’année, & dans d’autres tems elle ſe trouve conſidérablement groſſie.
DRONNE, (la) riviere de Guienne, qui naît dans le haut Languedoc, ſur les confins du Limoſin, reçoit à gauche la Colle, baigne Branthôme, Bourdeilles, & l’Iſle, reçoit à droite la Nizonne, avoiſine Aubeterre, Sainte-Aulaye, & la Roche-Chalais, prend à droite la Tude, arroſe Coutras[1], où elle ſe groſſit des eaux de l’Iſle, & ſe jette enſuite dans la Dordogne à Libourne.
Il y a encore une petite riviere de ce nom dans la baſſe Normandie, de dix lieues de cours, qui prend ſa ſource dans le Beſſin, à deux lieues Eſt de Thorigni, coule vers le nord, reçoit l’Aure, & ſe perd dans la mer à deux lieues & demie de Bayeux[2].
C’eſt auſſi le nom d’une petite riviere de l’Angoumois, qui n’a que huit lieues de cours, & qui n’arroſe aucun lieu conſidérable ; elle ſe jette dans la Tardoire.
DROT, (le) petite riviere de Guienne, de vingt lieues de cours, qui naît dans le bas Périgord, aux environs de Monpazier qu’elle arroſe, baigne Caſtillonez, Eymez, Duras, & ſe jette dans la Garonne à Gironde.
DRUJONE ou DURGEON, petite riviere de Franche-Comté, de ſept lieues de cours, qui baigne Vezoul, & ſe jette enſuite dans la Saône.
DURANCE, (la) riviere de ſoixante-dix lieues de cours, qui coule dans le Dauphiné & la Provence ; elle prend ſa ſource dans les Alpes, & ſe forme de deux ruiſſeaux, dont l’un s’appelle Dure, & l’autre
- ↑ C’eſt au confluent de l’Iſle avec la Dronne, près Coutras, où Henri, roi de Navarre, qui fut depuis roi de France, ſous le nom de Henri IV, gagna une célebre bataille contre les Catholiques, commandés par le duc de Joyeuſe, qui fut tué. Cette bataille ſe livra ſous Henri III, le 9 octobre 1587, durant les guerres civiles.
- ↑ Près de cette riviere, entre Bayeux & Iſigni, au village de Formigni, le connétable Artus, comte de Richemont, commandant les troupes de Charles VII, défit le général Kiriel, qui étoit à la tête de celles de Henri VII. Cette victoire chaſſa les Anglois de la Normandie, & la réunit à la couronne ; elle doit ſe rapporter à l’an 1450.
