vous voyés devant vous le plus
repentant comme le plus coupable
des hommes. Mon odieuse faute vous
est connue. Non ! Il ne m’est plus permis
apres elle d’espérer à la main de la plus
vertueuse des femmes !… Je vais m’éloigner
de vous pour jamais ! Ah ! Ne haissés pas
jusqu’a mon souvenir. C’est l’excés de mon
amour qui m’a seul égaré.
Monsieur…
Mon enfant je vois ta peine. Je lis dans ton cœur. Laisse moi le soin de répondre. (à Florval) Oui, Monsieur, vous nous avés indignement trompés. Mais ce que je vous pardonne le moins, c’est, sous de fausses apparences de vertus d’avoir inspiré à ma chere fille un sentiment qui maintenant sera peut-être le malheur de sa vie. (Avec attendrissement.) Eh ! Que vous avoit-elle fait pour la prendre pour victime de votre funeste égarement !
Ah ! Monsieur vous ne pourrés jamais
m’accuser autant que je m’accuse moi-même.
Mais le tems vous fera connoitre ce que pourra
sur mon cœur l’excès de mon repentir.