Aller au contenu

Page:Molé-Léger - L'Orgueil puni.djvu/5

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
3e page.


Labrie

Je le sais, Monsieur, mais plus vous l’aimés, plus vous devés craindre de la perdre.


Florval

Et comment se pouroit-il ? ne serai-je pas demain son heureux époux ?


Labrie

Oui, à moins que le diable ne s’en mêle.


Florval, étourdiment

Je ne le crains pas. Et qu’aurai-je à redouter ? d’abord Monsieur de St Flours pere de Celestine est enchanté de cette union.


Labrie

Il est presque autant amoureux de vous que sa fille, puisque c’est pour vous voir plus qu’il vous a donné cet appartement dans son hôtel, mais il changeroit surement de façon de penser, s’il découvroit jamais les fourberies que nous employons pour le tromper.


Florval, avec une nuance de tristesse

Je me les reproche sans cesse ; mais aurai-je jamais pu prétendre à la main de l’adorable Célestine, si je m’étais présenté sous mon vrai nom ?


Labrie

Il est certain que Colas fils de Grosjean