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Page:Molé-Léger - L'Orgueil puni.djvu/6

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le fermier n’eut pas été pour un homme riche et distingué dans la société, tout à fait aussi recommandable que Monsieur le Chevalier de Florval, fils d’un ancien militaire retiré dans ses terres… car c’est là ce que nous avons dit, même écrit.


Florval

Ah ! tais-toi ! ne me rappelle pas sans cesse une sotise que l’amour seul m’a fait commettre, et qu’il me tarde de réparer sitôt que mon himen sera terminé… car si mon bon pere apprenoit que j’ai rougi de son nom, de son état, lui qui m’aime si tendrement, qui acquiesce à toutes mes fantaisies avec une condescendance…


Labrie

Trop grande entre nous, eh ! voila sa punition, pour avoir voulu que son fils fut plus que lui. S’il vous avoit inspiré de bonne heure les gouts simples d’un cultivateur, vous n’auriés été qu’un fermier de vilage, il est vrai, mais vous n’auriés jamais été humilié de cellui qui vous a donné la vie. Au lieu de cela votre bon pere fier d’une richesse bien justement acquise aux dépens de ses sueurs, nous a envoyé à Paris ; vous a fourni de quoi faire de brillantes études, frequenter les bals, les spectacles,