Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cathau

Ah ! le voilà venu ; je m’étonnois bien si nous aurions longtemps du repos.

Le Barbouillé

Vous vous gâtez, par ma foi, toutes deux, mesdames les carognes ; et toi, Cathau, tu corromps ma femme ; depuis que tu la sers, elle ne vaut pas la moitié de ce qu’elle valoit.

Cathau

Vraiment oui, vous nous la baillez bonne.

Angélique

Laisse là cet ivrogne ; ne vois-tu pas qu’il est si soûl qu’il ne sait ce qu’il dit ?


Scène V

Gorgibus, Villebrequin, Angélique, Cathau,
Le Barbouillé.
Gorgibus

Ne voilà pas encore mon maudit gendre qui querelle ma fille ?

Villebrequin

Il faut savoir ce que c’est.

Gorgibus

Hé quoi ! toujours se quereller ! vous n’aurez point la paix dans votre ménage ?

Le Barbouillé

Cette coquine-là m’appelle ivrogne. (À Angélique.) Tiens, je suis bien tenté de te bailler une quinte major, en présence de tes parents.

Gorgibus

Au diable l’escarcelle, si vous l’aviez fait.

Angélique

Mais aussi c’est lui qui commence toujours à…

Cathau

Que maudite soit l’heure où vous avez choisi ce grigou !

Villebrequin

Allons, taisez-vous ; la paix.


Scène VI

Gorgibus, Villebrequin, Angélique, Cathau,
Le Barbouillé, Le Docteur.
Le docteur

Qu’est ceci ? quel désordre ! quelle querelle ! quel grabuge ! quel vacarme ! quel bruit ! quel différend ! Quelle com-