Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/170

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" Que par votre bonheur, que je veux rendre extrême, "
" Vous bénirez le jour où vous causez le mien. "
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx" De Madrid. "
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx" Don Pedro De Gusman, "
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx" Marquis de Montalcane. "

Il continue.

Quoiqu’à leur nation bien peu de foi soit due,
Ils me l’avaient bien dit, ceux qui me l’ont vendue,
Que je verrais dans peu quelqu’un la retirer,
Et que je n’aurais pas sujet d’en murmurer ;
Et cependant j’allais, par mon impatience,
Perdre aujourd’hui les fruits d’une haute espérance.

Au courrier.

Un seul moment plus tard, tous vos pas étaient vains,
J’allais mettre à l’instant cette fille en ses mains.
Mais suffit ; j’en aurai tout le soin qu’on désire.

Le courrier sort.

À Mascarille.

Vous-même vous voyez ce que je viens de lire.
Vous direz à celui qui vous a fait venir
Que je ne lui saurais ma parole tenir ;
Qu’il vienne retirer son argent.

Mascarille

xxxxxxxxxxxxxxxx Mais l’outrage
Que vous lui faites…

Trufaldin

xxxxxxxxxxxxxxxx Va, sans causer davantage.

Mascarille, seul.

Ah ! le fâcheux paquet que nous venons d’avoir !
Le sort a bien donné la baie à mon espoir ;
Et bien à la malheure est-il venu d’Espagne,
Ce courrier que la foudre ou la grêle accompagne.