Il est très-naturel, et j’en suis bien de même :
Le plus parfait objet dont je serois charmé
N’auroit pas mes tributs, n’en étant point aimé.
Lucile cependant…
Lucile, dans son âme,
Rend tout ce que je veux qu’elle rende à ma flamme.
Vous êtes donc facile à contenter ?
Pas tant
Que vous pourriez penser.
Je puis croire pourtant,
Sans trop de vanité, que je suis en sa grâce.
Moi, je sais que j’y tiens une assez bonne place.
Ne vous abusez point, croyez-moi.
Croyez-moi,
Ne laissez point duper vos yeux à trop de foi.
Si j’osois vous montrer une preuve assurée
Que son cœur… Non : votre âme en seroit altérée.
Si je vous osois, moi, découvrir en secret…
Mais je vous fâcherois, et veux être discret.
Vraiment, vous me poussez, et contre mon envie,
Votre présomption veut que je l’humilie.
Lisez.
Ces mots sont doux.
Vous connoissez la main ?
Oui, de Lucile.