Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Éraste

Hé bien ? Cet espoir si certain…

Valère, riant

Adieu, seigneur Éraste.

Gros-René

Il est fou, le bon sire :
Où vient-il donc pour lui de voir le mot pour rire ?

Éraste

Certes il me surprend, et j’ignore, entre nous,
Quel diable de mystère est caché là-dessous.

Gros-René

Son valet vient, je pense.

Éraste

Oui, je le vois paroître.
Feignons, pour le jeter sur l’amour de son maître.




Scène I, 4



Mascarille

Non, je ne trouve point d’état plus malheureux
Que d’avoir un patron jeune et fort amoureux.


Gros-René

Bonjour.

Mascarille

Bonjour.

Gros-René

Où tend Mascarille à cette heure ?
Que fait-il ? Revient-il ? Va-t-il ? Ou s’il demeure ?

Mascarille

Non, je ne reviens pas, car je n’ai pas été ;
Je ne vais pas aussi, car je suis arrêté ;
Et ne demeure point, car tout de ce pas même
Je prétends m’en aller.

Éraste

La rigueur est extrême :
Doucement, Mascarille.