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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/295

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Tu crois te marier pour toi tout seul, compère ?

Gros-René

Bien entendu : je veux une femme sévère,
Ou je ferai beau bruit.

Mascarille

Eh ! Mon dieu ! Tu feras
Comme les autres font, et tu t’adouciras.
Ces gens, avant l’hymen, si fâcheux et critiques,
Dégénèrent souvent en maris pacifiques.

Marinette

Va, va, petit mari, ne crains rien de ma foi :
Les douceurs ne feront que blanchir contre moi,
Et je te dirai tout.

Mascarille

Oh ! Las ! Fine pratique !
Un mari confident !…

Marinette

Taisez-vous, as de pique.

Albert

Pour la troisième fois, allons-nous-en chez nous
Poursuivre en liberté des entretiens si doux.