Je ne réplique point à ce qu’un maître ordonne.
===Scène VIII===
Non non, à trop de peur mon âme s’abandonne,
Le père m’a promis et la fille a fait voir
Des preuves d’un amour qui soutient mon espoir.
===Scène IX===
Nous l’avons, et je puis voir à l’aise la trogne
Du malheureux pendard qui cause ma vergogne.
Il ne m’est point connu.
Et si c’est mon portrait, que dois-je croire aussi.
Ah ! pauvre Sganarelle, à quelle destinée
Ta réputation est-elle condamnée,
(Apercevant Lélie qui le regarde, il se retourne d’un autre côté.)
Faut…
Être sorti des mains qui le tenaient de moi.
Faut-il que désormais à deux doigts l’on te montre,
Qu’on te mette en chansons, et qu’en toute rencontre,
On te rejette au nez le scandaleux affront
Qu’une femme mal née imprime sur ton front.
Me trompé-je.
De m’avoir fait cocu dans la fleur de mon âge,
Et femme d’un mari qui peut passer pour beau,
Faut-il qu’un marmouset, un maudit étourneau.
Je ne m’abuse point, c’est mon portrait lui-même.
{{Personnage|Sganarelle|