. }}Il t’en doit dire assez,
Cet objet, dont tes yeux nous paraissent blessés.
Oui, je connais par là que vous êtes coupable
De l’infidélité la plus inexcusable,
Qui jamais d’un amant puisse outrager la foi.
Que n’ai-je un peu de cœur.
Traître, de ce discours l’insolence cruelle.
Sganarelle, tu vois qu’elle prend ta querelle,
Courage mon enfant, sois un peu vigoureux,
Là, hardi, tâche à faire un effort généreux,
En le tuant, tandis qu’il tourne le derrière.
Puisqu’un pareil discours émeut votre colère,
Je dois de votre cœur me montrer satisfait,
Et l’applaudir ici du beau choix qu’il a fait.
Oui oui, mon choix est tel qu’on n’y peut rien reprendre.
Allez, vous faites bien de le vouloir défendre.
Sans doute elle fait bien de défendre mes droits :
Cette action Monsieur, n’est point selon les lois,
J’ai raison de m’en plaindre, et si je n’étais sage,
On verrait arriver un étrange carnage.
D’où vous naît cette plainte ? et quel chagrin brutal…
Suffit, vous savez bien où le bois me fait mal ;
Mais votre conscience et le soin de votre âme
Vous devraient mettre aux yeux que ma femme est ma femme,
Et vouloir à ma barbe en faire votre bien,
Que ce n’est pas du tout agir en bon chrétien.
Un semblable soupçon est bas et ridicule,