Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/448

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Ah ! C’est vous que je cherche.

Valère
Moi, monsieur ?

Sganarelle
Vous. Valère est-il pas votre nom ?

Valère
Oui.

Sganarelle
Je viens vous parler, si vous le trouvez bon.

Valère
Puis-je être assez heureux pour vous rendre service ?

Sganarelle
Non. Mais je prétends, moi, vous rendre un bon office,
Et c’est ce qui chez vous prend droit de m’amener.

Valère
Chez moi, monsieur ?

Sganarelle
Chez vous : faut-il tant s’étonner ?

Valère
J’en ai bien du sujet, et mon âme ravie
De l’honneur…

Sganarelle
Laissons là cet honneur, je vous prie.

Valère
Voulez-vous pas entrer ?

Sganarelle
Il n’en est pas besoin.

Valère
Monsieur, de grâce.

Sganarelle
Non, je n’irai pas plus loin.

Valère
Tant que vous serez là, je ne puis vous entendre.

Sganarelle
Moi, je n’en veux bouger.

Valère
Eh bien ! Il se faut rendre.
Vite, puisque monsieur à cela se résout,
Donnez un siége ici.

Sganarelle