Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/475

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consens de la sorte.

Sganarelle
Et moi, je le veux fort.
Nous rirons bien tantôt. Là, signez donc, mon frère :
L’honneur vous appartient.

Ariste
Mais quoi ? Tout ce mystère…

Sganarelle
Diantre ! Que de façons ! Signez, pauvre butor.

Ariste
Il parle d’Isabelle, et vous de Léonor.

Sganarelle
N’êtes-vous pas d’accord, mon frère, si c’est elle,
De les laisser tous deux à leur foi mutuelle ?

Ariste
Sans doute.

Sganarelle
Signez donc : j’en fais de même aussi.

Ariste
Soit : je n’y comprends rien.

Sganarelle
Vous serez éclairci.

Le commissaire
Nous allons revenir.

Sganarelle
Or çà, je vais vous dire
La fin de cette intrigue.


Scène 8

Léonor
Ô l’étrange martyre !
Que tous ces jeunes fous me paroissent fâcheux !
Je me suis dérobée au bal pour l’amour d’eux.

Lisette
Chacun d’eux près de vous veut se rendre agréable.

Léonor
Et moi, je n’ai rien vu de plus insupportable ;
Et je préférerais le plus simple entretien
À