Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/478

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’en herbe est pour lui douce chose.

Sganarelle
Non, je ne puis sortir de mon étonnement ;
Cette déloyauté confond mon jugement ;
Et je ne pense pas que Satan en personne
Puisse être si méchant qu’une telle friponne.
J’aurais pour elle au feu mis la main que voilà :
Malheureux qui se fie à femme après cela !
La meilleure est toujours en malice féconde ;
C’est un sexe engendré pour damner tout le monde.
J’y renonce à jamais, à ce sexe trompeur,
Et je le donne tout au diable de bon coeur.

Ergaste
Bon.

Ariste
Allons tous chez moi. Venez, seigneur Valère.
Nous tâcherons demain d’apaiser sa colère.

Lisette
Vous, si vous connoissez des maris loups-garous,
Envoyez-les au moins à l’école chez nous.