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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/490

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Monsieur, votre rabat par devant se sépare.
Éraste.
N’importe.
La Montagne.
Laissez-moi l’ajuster, s’il vous plaît.
Éraste.
Ouf  ! Tu m’étrangles, fat  ; laisse-le comme il est.
La Montagne.
Souffrez qu’on peigne un peu...
Éraste.
Sottise sans pareille  !
Tu m’as d’un coup de dent presque emporté l’oreille.
La Montagne.
Vos canons...
Éraste.
Laisse-les, tu prends trop de souci.


La Montagne.
Ils sont tout chiffonnés.
Éraste.
Je veux qu’ils soient ainsi.
La Montagne.
Accordez-moi du moins, pour grâce singulière,
De frotter ce chapeau, qu’on voit plein de poussière.
Éraste.
Frotte donc, puisqu’il faut que j’en passe par là.
La Montagne.
Le voulez-vous porter fait comme le voilà  ?
Éraste.
Mon Dieu, dépêche-toi.
La Montagne.
Ce seroit conscience.
Éraste, après avoir attendu.
C’est assez.
La Montagne.
Donnez-vous un peu de patience.
Éraste.
Il me tue.
La Montagne.