Pousse, mon cher marquis, pousse.
Tu vois que nous avons les savants de notre côté.
Il est vrai. Le jugement de monsieur Lysidas est quelque chose de considérable. Mais monsieur Lysidas veut bien que je ne me rende pas pour cela ; et, puisque j’ai bien l’audace de me défendre (montrant Climène) contre les sentiments de madame, il ne trouvera pas mauvais que je combatte les siens.
Quoi ! vous voyez contre vous madame, monsieur le marquis, et monsieur Lysidas, et vous osez résister encore ? Fi ! que cela est de mauvaise grace !
Voilà qui me confond, pour moi, que des personnes raisonnables se puissent mettre en tête de donner protection aux sottises de cette pièce.
Dieu me damne ! madame, elle est misérable depuis le commencement jusqu’à la fin.
Cela est bientôt dit, marquis. Il n’est rien plus aisé que de trancher ainsi ; et je ne vois aucune chose qui puisse être à couvert de la souveraineté de tes décisions.
Parbleu ! tous les autres comédiens qui étaient là pour la voir en ont dit tous les maux du monde.
Ah ! je ne dis plus mot ; tu as raison, marquis. Puisque les autres comédiens en disent du mal, il faut les en croire assurément. Ce sont tous gens éclairés, et qui parlent sans intérêt, il n’y a plus rien à dire, je me rends.
Rendez-vous, ou ne vous rendez pas, je sais fort bien que vous ne me persuaderez point de souffrir les immodesties de cette pièce, non plus que les satires désobligeantes qu’on y voit contre les femmes.
Pour moi, je me garderai bien de m’en offenser, et de prendre rien sur mon compte de tout ce qui s’y dit. Ces sortes