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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/634

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LA CRITIQUE DE L'ÉCOLDE DES FEMMES


Lysidas

Et ce monsieur de la Souche, enfin, qu’on nous fait un homme d’esprit, et qui paraît si sérieux en tant d’endroits, ne descend-il point dans quelque chose de trop comique, et de trop outré au cinquième acte, lorsqu’il explique à Agnès la violence de son amour, avec ces roulements d’yeux extravagants, ces soupirs ridicules, et ces larmes niaises qui font rire tout le monde ?

Le Marquis

Morbleu, merveille !

Climène

Miracle !

Élise

Vivat, monsieur Lysidas.

Lysidas

Je laisse cent mille autres choses, de peur d’être ennuyeux.

Le Marquis

Parbleu, chevalier, te voilà mal ajusté.

Dorante

Il faut voir.

Le Marquis

Tu as trouvé ton homme, ma foi.

Dorante

Peut-être.

Le Marquis

Réponds, réponds, réponds, réponds.

Dorante

Volontiers. Il…

Le Marquis

Réponds donc, je te prie.

Dorante

Laisse-moi donc faire. Si…

Le Marquis

Parbleu ! je te défie de répondre.

Dorante

Oui, si tu parles toujours.

Climène

De grâce, écoutons ses raisons.

Dorante

Premièrement, il n’est pas vrai de dire que toute la pièce n’est qu’en récits. On y voit beaucoup d’actions qui se pas-