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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/680

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cette joie, dis-je, je considère qu’en demeurant comme je suis, je laisse périr dans le monde la race des Sganarelles ; et qu’en me mariant, je pourrai me voir revivre en d’autres moi-même ; que saurai le plaisir de voir des créatures qui seront sorties de moi, de petites figures qui me ressembleront comme deux gouttes d’eau, qui se joueront continuellement dans la maison, qui m’appelleront leur papa quand je reviendrai de la ville, et me diront de petites folies les plus agréables du monde. Tenez, il me semble déjà que j’y suis, et que j’en vois une demi-douzaine autour de moi.

Géronimo

Il n’y a rien de plus agréable que cela ; et je vous conseille de vous marier le plus vite que vous pourrez.

Sganarelle

Tout de bon, vous me le conseillez ?

Géronimo

Assurément. Vous ne sauriez mieux faire.