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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/681

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Sganarelle

Vraiment, je suis ravi que vous me donniez ce conseil en véritable ami.

Géronimo

Hé ! quelle est la personne, s’il vous plaît, avec qui vous allez vous marier ?

Sganarelle

Dorimène.

Géronimo

Cette jeune Dorimène, si galante et si bien parée ?

Sganarelle

Oui.

Géronimo

Fille du seigneur Alcantor ?

Sganarelle

Justement.

Géronimo

Et sœur d’un certain Alcidas, qui se mêle de porter l’épée ?

Sganarelle

C’est cela.

Géronimo

Vertu de ma vie !

Sganarelle

Qu’en dites-vous ?

Géronimo

Bon parti ! Mariez-vous promptement.

Sganarelle

N’ai-je pas raison d’avoir fait ce choix ?

Géronimo

Sans doute. Ah ! que vous serez bien marié ! Dépêchez-vous de l’être.

Sganarelle

Vous me comblez de joie de me dire cela. Je vous remercie de votre conseil, et je vous invite ce soir à mes noces.

Géronimo

Je n’y manquerai pas ; et je veux y aller en masque, afin de les mieux honorer.

Sganarelle

Serviteur.

Géronimo, à part.

La jeune Dorimène, fille du seigneur Alcantor, avec le