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Vous irez visiter, pour votre bienvenue,
Madame la baillive et madame l’élue,
Qui d’un siège pliant vous feront honorer.
Là, dans le carnaval, vous pourrez espérer
Le bal et la grand’bande, assavoir[1], deux musettes,
Et parfois Fagotin[2], et les marionnettes ;
Si pourtant votre époux…
Mariane
Ah ! tu me fais mourir !De tes conseils plutôt songe à me secourir.
Dorine
Je suis votre servante.
Mariane
Hé ! Dorine, de grâce…
Dorine
Il faut, pour vous punir, que cette affaire passe.
Mariane
Ma pauvre fille !
Dorine
Non.
Mariane
Si mes vœux déclarés…
Dorine
Point. Tartuffe est votre homme, et vous en tâterez.
Mariane
Tu sais qu’à toi toujours je me suis confiée :Fais-moi…
Dorine
Non, vous serez, ma foi, tartufiée.
Mariane
Hé bien ! puisque mon sort ne saurait t’émouvoir,Laisse-moi désormais toute à mon désespoir :
C’est de lui que mon cœur empruntera de l’aide ;
Et je sais de mes maux l’infaillible remède.
(Elle veut s’en aller.)
Dorine
Hé ! là, là, revenez. Je quitte mon courroux.