Je trouve que vous appuyez un peu trop sur l’argent ; et l’intérêt est quelque chose de si bas, qu’il ne faut jamais qu’un honnête homme montre pour lui de l’attachement.
Vous recevez fort bien pourtant l’argent que notre homme vous donne.
Assurément ; mais je n’en fais pas tout mon bonheur ; et je voudrois qu’avec son bien il eût encore quelque bon goût des choses.
Je le voudrois aussi ; et c’est à quoi nous travaillons tous deux autant que nous pouvons. Mais, en tout cas, il nous donne moyen de nous faire connoître dans le monde ; et il paiera pour les autres ce que les autres loueront pour lui.
Le voilà qui vient.
Scène II.
Hé bien, messieurs ? Qu’est-ce ? Me ferez-vous voir votre petite drôlerie ?
Comment ? Quelle petite drôlerie ?
Hé ! la… Comment appelez-vous cela ? Votre prologue ou dialogue de chansons et de danse.
Ah ! ah !
Vous nous y voyez préparés.
Je vous ai fait un peu attendre ; mais c’est que je me fais habiller aujourd’hui comme les gens de qualité ; et mon tailleur m’a envoyé des bas de soie que j’ai pensé ne mettre jamais.
Nous ne sommes ici que pour attendre votre loisir.