Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

De faire si peu de compte
D’une fille qui fait l’ornement principal
Du quartier du Palais-Royal,
Et que, ces jours passés, un comte
Fut prendre la première au bal.
Il l’entend mal,
C’est un brutal,
Un vrai cheval,
Franc animal.

HOMMES ET FEMMES DU BEL AIR.

Ah ! quel bruit !
Quel fracas !
Quel chaos !
Quel mélange !
Quelle confusion !
Quelle cohue étrange !
Quel désordre !
Quel embarras !
On y sèche.
L’on n’y tient pas.

GASCON.

Bentré ! je suis à vout.

AUTRE GASCON.

J’enrage, Diou mé damne.

LE SUISSE.

Ah ! que l’y faire saif dans sti sal de cians !

GASCON.

Je murs !

AUTRE GASCON.

Je perds la tramontane !

LE SUISSE.

Mon foi, moi le foudrois être hors de dedans.

VIEUX BOURGEOIS BABILLARD.

Allons, ma mie,
Suivez mes pas,
Je vous en prie,
Et ne me quittez pas.
On fait de nous trop peu de cas,
Et je suis las
De ce tracas.
Tout ce fracas,