se remarient, et de quel œil ils ont coutume de regarder ce qu’on appelle belle-mère. Mais si vous souhaitez que je perde le souvenir de votre dernière fredaine, je vous recommande surtout de régaler d’un bon visage cette personne-là, et de lui faire enfin tout le meilleur accueil qu’il vous sera possible.
À vous dire le vrai, mon père, je ne puis pas vous promettre d’être bien aise qu’elle devienne ma belle-mère. Je mentirois, si je vous le disois ; mais, pour ce qui est de la bien recevoir et de lui faire bon visage, je vous promets de vous obéir ponctuellement sur ce chapitre.
Prenez-y garde au moins.
Vous verrez que vous n’aurez pas sujet de vous en plaindre.
Vous ferez sagement.
Scène V.
Valère, aide-moi à ceci. Or çà, maître Jacques, approchez-vous, je vous ai gardé pour le dernier.
Est-ce à votre cocher, Monsieur, ou bien à votre cuisinier, que vous voulez parler ? car je suis l’un et l’autre.
C’est à tous les deux.
Mais à qui des deux le premier ?
Au cuisinier.
Attendez donc, s’il vous plaît.
Quelle diantre de cérémonie est-ce là ?
Vous n’avez qu’à parler.
Je me suis engagé, maître Jacques, à donner ce soir à souper.