Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/636

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polichinelle, comptant les coups de bâton.

Un, deux, trois, quatre, cinq, six. Ah, ah, ah ! je n’y saurois plus résister. Tenez, messieurs, voilà six pistoles que je vous donne.

archers.

       Ah ! l’honnête homme ! Ah ! l’ame noble et belle !
     Adieu, seigneur ; adieu, seigneur Polichinelle.

polichinelle.

Messieurs, je vous donne le bonsoir.

archers.

     Adieu, seigneur ; adieu, seigneur Polichinelle.

polichinelle.

Votre serviteur.

archers.

     Adieu, seigneur ; adieu, seigneur Polichinelle.

polichinelle.

Très humble valet.

archers.

     Adieu, seigneur ; adieu, seigneur Polichinelle.

polichinelle.

Jusqu’au revoir[1].

QUATRIÈME ENTRÉE DE BALLET.
Ils dansent tous, en réjouissance de l’argent qu’ils ont reçu.

fin du premier acte.

  1. Dans Boniface ou le Pédant, une demi-douzaine de voleurs rencontrent Mamphurius, et lui laissent le choix ou de venir en prison, ou de donner les écus qui restent dans sa gibecière, ou de recevoir dix férules avec une courroie, pour faire pénitence de ses fautes. Le pédant essaie un peu de chaque chose, et après avoir été bien étrillé, il finit par donner sa bourse. Cette petite scène a fourni à La Fontaine le sujet d’un conte charmant, et à Molière le sujet de son meilleur intermède. (Voyez Boniface ou le Pédant, de Bruno Nolano, acte V, scène XXVI, p. 225.) (Aimé Martin.)